Détermination des pertinences en ethnomusicologie cognitive
Par
Mondher AYARI
Par
Mondher AYARI
Chercheur à l'IRCAM et maître de conférence à l'Université Marc Bloch - Strasbourg
Service Culturel d'Egypte
111 bd St-Michel 75005 Paris
Jeudi 22 mai 2008
à partir de 19h
Mon hypothèse est qu'il convient de prendre l'exacte mesure de cette complexité de l'objet musique et rendre compte des processus qui sous-tendent les stratégies cognitives permettant aux divers groupes humains de produire ou de percevoir la musique. Il faut s'interroger sur la manière selon laquelle les auditeurs construisent la forme, ou au moins ce qu'ils perçoivent de la forme (ce qui est peut-être une nuance importante). L'une des questions essentielles qui se posent à « l'ethnomusicologie cognitive » est d'établir un lien permettant de relier, sur le plan perceptif, la théorie musicale ainsi reconstituée avec ce que pensent les musiciens eux-mêmes.
Mes travaux expérimentaux sur la perception des musiques modales improvisées tendent à participer à une prise en compte combinée des conditions de production et de réception du fait musical, pour une analyse de sa trace et pour une connaissance des processus cognitifs mise en oeuvre par sa pratique et son écoute. La question que je me pose, et pour laquelle, pour l'instant, la psychologie n'a pas de réponse catégorique est celle-ci : quelle est l'influence des contextes (dans lesquels les formes symboliques sont construites), des cultures et des codes sociaux sur la psychologie du développement musical de l'auditeur ? Je suis convaincu que dans la musique, et plus précisément dans les processus de l'écoute, il y a certains éléments qui relèvent du domaine de la Gestalt, et d'autres qui dépendent des stratégies selon lesquelles l'auditeur commence lui-même à sélectionner certains traits, organisations (...), et qui en fonction de sa conduite auditive et « musico-sociale » va donc donner forme et sens à la musique.
111 bd St-Michel 75005 Paris
Jeudi 22 mai 2008
à partir de 19h
L'ethnomusicologie et la psychologie de la musique — disciplines habituellement indépendantes — seront ici amenées à une mise en commun pour comprendre l'influence de la culture sur les processus de la perception musicale. L'objectif fondamental de cette démarche est de se situer sur le terrain du cognitif qui est celui des stratégies, et de franchir un pas vers la pluridisciplinarité des approches en dépassant l'opposition (un peu forcée) entre la démarche formaliste et celle qui met au contraire l'accent sur les renvois extrinsèques, les renvois externes en général.
Mon hypothèse est qu'il convient de prendre l'exacte mesure de cette complexité de l'objet musique et rendre compte des processus qui sous-tendent les stratégies cognitives permettant aux divers groupes humains de produire ou de percevoir la musique. Il faut s'interroger sur la manière selon laquelle les auditeurs construisent la forme, ou au moins ce qu'ils perçoivent de la forme (ce qui est peut-être une nuance importante). L'une des questions essentielles qui se posent à « l'ethnomusicologie cognitive » est d'établir un lien permettant de relier, sur le plan perceptif, la théorie musicale ainsi reconstituée avec ce que pensent les musiciens eux-mêmes.
Mes travaux expérimentaux sur la perception des musiques modales improvisées tendent à participer à une prise en compte combinée des conditions de production et de réception du fait musical, pour une analyse de sa trace et pour une connaissance des processus cognitifs mise en oeuvre par sa pratique et son écoute. La question que je me pose, et pour laquelle, pour l'instant, la psychologie n'a pas de réponse catégorique est celle-ci : quelle est l'influence des contextes (dans lesquels les formes symboliques sont construites), des cultures et des codes sociaux sur la psychologie du développement musical de l'auditeur ? Je suis convaincu que dans la musique, et plus précisément dans les processus de l'écoute, il y a certains éléments qui relèvent du domaine de la Gestalt, et d'autres qui dépendent des stratégies selon lesquelles l'auditeur commence lui-même à sélectionner certains traits, organisations (...), et qui en fonction de sa conduite auditive et « musico-sociale » va donc donner forme et sens à la musique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire