Musique et Émotion : du ressenti à l’œuvre d’art
Par
Leticia CUEN
Leticia CUEN
Compositrice, Docteur en musicologie de l'Université ParisIV-Sorbonne
Service Culturel d'Egypte
111 bd St-Michel 75005 Paris
Jeudi 17 avril 2008
à partir de 19h
111 bd St-Michel 75005 Paris
Jeudi 17 avril 2008
à partir de 19h
Qu’est-ce que l’émotion ? sera la première question à laquelle nous essaierons de répondre, ce qui nous permettra de situer notre approche psychologique des émotions concernant tout ce qui fait que la musique éveille en nous des ressentis profonds, des réponses émotives, des résonances affectives conservées dans notre mémoire et liées à notre milieu.
Nous étudierons ensuite l’Ancrage et le développement de la relation musique-émotion. Allant de la vie intra-utérine à l’adolescence, nous présenterons le déploiement des différentes performances innées et des nouveaux acquis tout au long de la vie qui viennent corroborer non seulement l’expérience kinesthésique amodale fondée sur le cinétique et le sonore, mais aussi les processus concomitants et transmodaux, liés les uns aux autres et qui déterminent nos schémas d’être avec nous-mêmes et notre entourage.
Afin de comprendre la façon dont la musique éveille en nous des émotions, l’étude du Principe d’équivalence amodale du ressenti s’impose. Ce principe se décline à travers les concepts suivants : affects de vitalité, vecteurs dynamiques, schèmes de tension et de détente, schèmes d’ordre et schèmes de relation d’ordre, trame temporelle des ressentis, et accordage affectif. Ces concepts constituent les réalités psychiques qui donnent un sens à notre existence, vie intime et vie sociale confondues.
Si à présent, nous devons définir ce que nous entendons par Geste musical, c’est parce que la nature gestuelle de la musique fonde la relation musique-émotion : toute forme musicale, tout élément ou paramètre sonore s’articule dans le temps, se colore en degrés d’intensité et d’énergie, s’organise en trajectoires directionnelles, laissant émerger un sens à la fois cinétique et sonore, et une même intentionnalité gestuelle qui caractérise l’expression de la forme.
En s'appuyant sur des exemples, toutes ces théories doivent être étudiées à partir de la musique elle-même. C’est pour cela que nous proposons une partie pratique venant illustrer les notions ci-dessus à travers les Analyses musicales que nous avons réalisées et qui seront suivies par les Réponses des auditeurs au questionnaire que nous leur avons proposé sur la même musique : Chant « ouhla teichu » (pour le rituel des morts, du Paraguay) et “La niña duerme” (pièce pour piano de Joachim Ruvó).
Pour clore notre exposé, nous présenterons une réflexion sur la Psycho-philosophie de la musique. Cette approche du ressenti et de l’œuvre d’art laisse entrevoir une inquiétude profonde: celle de la compréhension de l’objet musical d'un point de vue créatif, celle du compositeur face à ses émotions, à ses ressentis, à sa mémoire et à la place qu’il s’accorde vis-à-vis de ses contemporains ; soit, pour résumer, à sa perception dont l’œuvre d’art est la matière de l’être d’un positionnement dans le Temps.
Afin de comprendre la façon dont la musique éveille en nous des émotions, l’étude du Principe d’équivalence amodale du ressenti s’impose. Ce principe se décline à travers les concepts suivants : affects de vitalité, vecteurs dynamiques, schèmes de tension et de détente, schèmes d’ordre et schèmes de relation d’ordre, trame temporelle des ressentis, et accordage affectif. Ces concepts constituent les réalités psychiques qui donnent un sens à notre existence, vie intime et vie sociale confondues.
Si à présent, nous devons définir ce que nous entendons par Geste musical, c’est parce que la nature gestuelle de la musique fonde la relation musique-émotion : toute forme musicale, tout élément ou paramètre sonore s’articule dans le temps, se colore en degrés d’intensité et d’énergie, s’organise en trajectoires directionnelles, laissant émerger un sens à la fois cinétique et sonore, et une même intentionnalité gestuelle qui caractérise l’expression de la forme.
En s'appuyant sur des exemples, toutes ces théories doivent être étudiées à partir de la musique elle-même. C’est pour cela que nous proposons une partie pratique venant illustrer les notions ci-dessus à travers les Analyses musicales que nous avons réalisées et qui seront suivies par les Réponses des auditeurs au questionnaire que nous leur avons proposé sur la même musique : Chant « ouhla teichu » (pour le rituel des morts, du Paraguay) et “La niña duerme” (pièce pour piano de Joachim Ruvó).
Pour clore notre exposé, nous présenterons une réflexion sur la Psycho-philosophie de la musique. Cette approche du ressenti et de l’œuvre d’art laisse entrevoir une inquiétude profonde: celle de la compréhension de l’objet musical d'un point de vue créatif, celle du compositeur face à ses émotions, à ses ressentis, à sa mémoire et à la place qu’il s’accorde vis-à-vis de ses contemporains ; soit, pour résumer, à sa perception dont l’œuvre d’art est la matière de l’être d’un positionnement dans le Temps.