L’impact de l’évolution des formations orchestrales arabes sur la mutation des codes émotionnels de l’auditeur
Par
Wassim BEN CHAOUACHA
'ûdiste, compositeur, doctorant en musicologie à Paris IV-Sorbonne
Service Culturel d'Egypte
111 bd St-Michel 75005 Paris
Jeudi 06 mars 2008
à partir de 19h
Il est à savoir que l’évolution de l’interprétation dans la musique arabe au XXe siècle a été toujours liée à l’évolution du langage musical et, en grande partie, aux différentes phases d’évolution qu’a connu les formations musicales et entre autre les orchestres.
Le takht, l’orchestre arabe, l’orchestre symphonique et l’orchestre hybride représentent les formations les plus répandues dans le monde arabe. Chaque orchestre a son propre code de fonctionnement interne, sa spécificité timbrale, liée à sa constitution instrumentale, et son répertoire. Les mélodistes, les compositeurs, les orchestrateurs et les musiciens ont expérimenté les possibilités techniques et esthétiques que peuvent donner ces formations.
L’hétérophonie est un principe fondamental dans l’interprétation musicale du takht. Elle donne une liberté considérable au musicien qui peut ornementer à sa guise les phrasés mélodiques. Cet esprit de liberté qui souffle dans le takht, le partage total entre les musiciens, la connivence ludique avec le chanteur donne un incomparable cachet personnel à l’œuvre musicale. Une musique en effervescence qui se recrée à chaque représentation dans l’instant partagé avec le public. À l’orée des années 1930, la musique arabe a connu un tournant esthétique : c’est l’avènement des grands orchestres arabes pouvant compter une vingtaine de musiciens ou même plus. L’introduction de plusieurs instruments occidentaux et l’adoption progressive de la notation musicale ont un impact considérable sur l’exécution et l’interprétation du répertoire savant. En effet, le jeu d’orchestre est devenu bien unifié et l’improvisation est limitée aux interventions solo de quelques instrumentistes. L’interprétation des œuvres de la musique savante ou populaire de la première moitié du XXe s’est inéluctablement accommodée au fonctionnement de ce type d’orchestre. Avec l’avènement de l’orchestre arabe, la musique arabe a connu aussi l’arrivée de l’orchestre symphonique et de l’orchestre hybride. Depuis les années quarante, plusieurs générations de compositeurs arabes prônent l’universalisme de la musique arabe en créant des œuvres orchestrales arabes. Dans cette même orientation, certains orchestrateurs ont réécrit les chef-d’œuvres du répertoire traditionnel. Ces derniers ont essayé d’adapter l’écriture orchestrale occidentale aux particularités du langage musical arabe et surtout aux spécificités modales de la musique arabe.
Le takht, l’orchestre arabe, l’orchestre symphonique et l’orchestre hybride représentent les formations les plus répandues dans le monde arabe. Chaque orchestre a son propre code de fonctionnement interne, sa spécificité timbrale, liée à sa constitution instrumentale, et son répertoire. Les mélodistes, les compositeurs, les orchestrateurs et les musiciens ont expérimenté les possibilités techniques et esthétiques que peuvent donner ces formations.
L’hétérophonie est un principe fondamental dans l’interprétation musicale du takht. Elle donne une liberté considérable au musicien qui peut ornementer à sa guise les phrasés mélodiques. Cet esprit de liberté qui souffle dans le takht, le partage total entre les musiciens, la connivence ludique avec le chanteur donne un incomparable cachet personnel à l’œuvre musicale. Une musique en effervescence qui se recrée à chaque représentation dans l’instant partagé avec le public. À l’orée des années 1930, la musique arabe a connu un tournant esthétique : c’est l’avènement des grands orchestres arabes pouvant compter une vingtaine de musiciens ou même plus. L’introduction de plusieurs instruments occidentaux et l’adoption progressive de la notation musicale ont un impact considérable sur l’exécution et l’interprétation du répertoire savant. En effet, le jeu d’orchestre est devenu bien unifié et l’improvisation est limitée aux interventions solo de quelques instrumentistes. L’interprétation des œuvres de la musique savante ou populaire de la première moitié du XXe s’est inéluctablement accommodée au fonctionnement de ce type d’orchestre. Avec l’avènement de l’orchestre arabe, la musique arabe a connu aussi l’arrivée de l’orchestre symphonique et de l’orchestre hybride. Depuis les années quarante, plusieurs générations de compositeurs arabes prônent l’universalisme de la musique arabe en créant des œuvres orchestrales arabes. Dans cette même orientation, certains orchestrateurs ont réécrit les chef-d’œuvres du répertoire traditionnel. Ces derniers ont essayé d’adapter l’écriture orchestrale occidentale aux particularités du langage musical arabe et surtout aux spécificités modales de la musique arabe.
Nous avons devant nous une réalité qui se représente dans l’interprétation de diverses formations à la même œuvre musicale. L’auditeur arabe est confronté aujourd’hui à écouter la même œuvre non seulement avec de différentes formations mais aussi avec d’autres langages et d’autres timbres, ce qui n’est pas sans impact sur ses codes émotionnels liés à la perception visuelle et auditive de l’œuvre. Le tarab qui représente, à mon avis, le pic de l’extase, est-il lié au langage musical ou à la perception timbrale ? Quels sont les éléments émotionnels liés à chaque formation ? L’effet visuel de la masse orchestrale ne serait pas sans impact sur le code émotionnel avant le commencement même du concert ? La nouvelle interprétation du répertoire antérieur par chaque type d’orchestre changerait-elle l’émotionnel chez l’auditeur ? Quelle influence aurait la mémoire sur le code émotionnel ? Enfin, est-ce que cette diversité enrichit ou au contraire appauvrit les codes émotionnels de l’auditeur ?
1 commentaire:
Texte de présentation par Wassim BEN CHAOUACHA
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